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Comment expliquer la hausse des démissions chez les salariés en CDI ?

Par Hugo Diverres • Publié le 5 juillet 2022 à 9h44

Les démissions ont bondi de façon significative au premier trimestre 2022.

Comment expliquer la hausse des démissions chez les salariés en CDI ?

Le nombre de départ ne cesse d’augmenter depuis l’année dernière… La Grande Démission, née aux Etats-Unis des suites du Covid, est-elle en train de déferler sur la France ?

La démission prend du galon

469 000 salariés en CDI ont démissionné depuis le début de l’année, selon la Dares. En hausse constante depuis fin 2021, le nombre de démission est de 20% supérieur à celui d’avant crise… Du jamais vu depuis 2007 !

Le phénomène de la Grande Démission qui frappe les Etats-Unis plane-t-il sur Hexagone ? Pour rappel, 38 millions d'Américains ont quitté leur job l’année dernière et près de 40% n’ont toujours pas repris d’emploi.

L’herbe est-elle plus verte ailleurs ?

A la suite des confinements et de la mise en place du télétravail, qui ont servi de catalyseurs, de nombreux salariés ont décidé de changer de vie et de se reconvertir... avec l’espoir d’un meilleur salaire, d’un meilleur équilibre de vie et de plus de sens dans leur travail.

De quoi expliquer cette banalisation de la démission, tandis que des pans entiers de l’économie française ne parviennent plus à recruter ? Les deux phénomènes ne sont sans doute pas étrangers l’un à l’autre. En effet, selon la Dares, les embauches ont également battu des records en ce début d’année 2022 : 2% au-dessus des niveaux d’avant pandémie. Des emplois plus stables qu’auparavant, puisque les contrats en CDI sont en augmentation de 18,5% par rapport à la fin 2019 (et les CDD en recul de 1%).

En clair, à l’exception de certains secteurs en mal de candidats (hôtellerie-restauration, santé, transports), le marché de l’emploi semble dynamique en France. Un élément qui peut potentiellement expliquer le nombre record de démissions de ce début d’année : la plupart des salariés pensent pouvoir retrouver un nouvel emploi facilement.

Mais l’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Comme nous vous en faisions part récemment, une majorité de Français (6 sur 10) regrettent d’avoir démissionné pendant la pandémie, selon une étude réalisée par UKG. Le taux le plus élevé des six pays étudiés (Allemagne, Pays-Bas, Royaume-Uni, Mexique, Etats-Unis). Des retours boomerang ne sont donc pas à exclure dans les mois qui viennent !