Conscious quitting : quand la recherche de sens prime sur la carrière
Oui, encore une nouvelle tendance !

Une démission consciente qui trouve sa source dans l’incompatibilité de valeurs entre l’entreprise et le salarié. Un phénomène appelé à prendre de l’ampleur ?
Une crise de valeur
Le quiet quitting, ou démission silencieuse, a initié la mode des tentatives lexicales qui cherchent à définir les nouvelles dynamiques traversant le monde du travail. On en a même fait notre propre dico des tendances pour tenter d’y voir plus clair !
En effet, dans un contexte de guerre des talents et avec l’arrivée de la génération Z sur le marché du travail, les places sont moins chères qu’avant pour certains métiers. Ou plutôt, on hésite moins à quitter la sienne de peur ne pas en retrouver une autre. Et puisque les salariés partent et grand-démissionnent, c’est qu’il doit y avoir une bonne raison…
Le conscious quitting pourrait bien en être une ! Comme l’explique le magazine Stylist, la démission consciente concerne des salariés qui quittent leur entreprise car ils estiment ne plus être alignés sur les même valeurs, notamment sociales et environnementales, et partent pour une autre entité qui correspond mieux à leur vision d’un monde meilleur.
Des considérations d’ordre éthique qui sont devenues essentielles pour ces salariés : non seulement ils veulent faire bouger les choses grâce à leur travail et savoir que leur entreprise est utile, mais ils ressentent également un fort conflit interne si cette dernière n’est pas alignée avec eux sur ces questions. Pour bien comprendre, l’exemple typique serait celui d’un salarié d’une marque de fast fashion choisissant de partir travailler pour une entreprise qui commercialise des vêtements éco-responsables.
Un phénomène générationnel ?
Une crise des valeurs qui touche surtout la genZ (18-24 ans), très mobilisée sur les questions climatiques, ainsi que leurs ainés milléniaux dans une moindre mesure. Il serait pourtant réducteur d’y voir une simple opposition générationnelle.
Selon le Net Positive Employee Barometer, les deux tiers des salariés britanniques de tout âge sont anxieux à propos du futur de la planète et veulent travailler pour une entreprise qui a un impact positif sur le monde d’une manière ou d’une autre. La même proportion de salariés pense par ailleurs que l’entreprise pour laquelle ils travaillent ne fait pas assez d’efforts pour résoudre les problématiques sociales et environnementales et que leurs PDG s’en désintéressent. C’est là que se trouve le terreau du conscious quitting !
Or selon l’industriel Paul Polman, l’un des initiateurs du baromètre, c’est parmi la jeune génération que cette peur pour l’avenir se transforme en sentiment d’urgence. Les jeunes salariés ne sont pas plus conscients, ils sont plus concernés par le monde dont ils hériteront : « Ils veulent mettre leur temps et leurs compétences au service d'entreprises qui ont un impact positif sur notre planète et nos sociétés, et qui sont porteuses d'espoir. Nombre d'entre eux constatent que leur employeur s'efforce d'être "moins mauvais", mais ils voient aussi que ce n'est pas encore suffisant. »
Résultat, près de la moitié des salariés interrogés déclarent envisager de démissionner de leur emploi si les valeurs de l'entreprise ne correspondaient pas à leurs propres valeurs (45 % au Royaume-Uni et 51 % aux États-Unis). Et un tiers d'entre eux déclarent d’ailleurs avoir déjà démissionné d'un poste pour cette raison (48% chez les employés de la génération Z). La moitié des salariés de la gen Z et des milléniaux sont même prêts à envisager une baisse de salaire pour travailler dans une entreprise partageant leurs valeurs.
Selon Paul Polman, « l'ère de la démission consciente est en marche ». Il parle même d’une bombe à retardement pour la majorité des entreprises : « Tout PDG qui pense gagner la guerre des talents en offrant un peu plus d'argent, un peu plus de télétravail et un abonnement à la salle de sport sera déçu. » En France, selon un récent sondage Harris Interactive, les trois quarts des Français se montrent méfiants à l’égard des engagements sociaux et environnementaux des entreprise et un tiers estime que ces engagements relèvent uniquement d’une stratégie marketing. Ici aussi, conscious quitting is coming ?
Bien-être au travail, flexibilité, reconnaissance : comment séduire la génération Z ?
Crédits photo : Antonio Rodriguez/stock.adobe.com
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