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Être bien au travail

Primes, congés, salaire... les avantages financiers méconnus de l'ancienneté en entreprise

Par Hugo Diverres • Publié le

Et si vous aviez intérêt à rester plus longtemps que prévu ?

Primes, congés, salaire... les avantages financiers méconnus de l'ancienneté en entreprise
Parce que ça a du bon la fidélité ! © katyspichal/stock.adobe.com

Offrir des avantages liés à l’ancienneté n’a souvent rien d’obligatoire pour l'employeur. Mais de nombreuses entreprises n’hésitent pas à en proposer pour fidéliser leurs salariés et s’éviter un turnover trop important. Parfois, c'est la convention collective qui offre des compensations financières liées au nombre d’années de présence. Voici  6 avantages liés à l'ancienneté que vous devriez toujours avoir en tête.

Prime d’ancienneté

Contrairement à de nombreuses autres primes, la prime d’ancienneté n’est pas inscrite dans le Code du travail. Elle n’a donc rien d’obligatoire. En revanche, elle est prévue par de nombreuses conventions collectives ou accords d’entreprise. Comment fonctionne-t-elle ?

Après un certain nombre d’années dans l’entreprise, le plus souvent trois ou cinq ans, vous débloquez une prime annuelle. Le montant de la prime est généralement progressif en fonction de l’ancienneté. Par exemple, la convention collective de l’industrie pharmaceutique prévoit une prime équivalente à 3% du salaire minimum conventionnel après 3 ans d’ancienneté, 6% après 6 ans, 9% après 9 ans, et ainsi de suite jusqu’à 18 ans d’ancienneté.

Chaque convention collective ou presque a ses spécificités : la prime des journalistes est par exemple majorée en fonction de l’ancienneté dans la profession. Dans la restauration, le montant de la prime est fixe (215 euros entre 1 et 3 ans d’ancienneté, 275 euros entre 3 et 5 ans...), dans la métallurgie, il existe des taux spécifiques applicables à chaque classe d’emploi, etc.

Revalorisation automatique du salaire

De nombreuses entreprises prévoient également, via un accord collectif, des augmentations de salaire conditionnées à l’ancienneté du salarié. Une pratique qui peut aussi être simplement récurrente, sans aucun formalisme particulier. Comme une sorte de tradition d'entreprise. Dans les deux cas, le pourcentage accordé est à la discrétion de l’employeur. Il n’y a donc pas vraiment de formule toute faite pour savoir combien vous pouvez espérer obtenir… Viser une augmentation de salaire entre 1% et 3% par année d’ancienneté semble, a priori, raisonnable.

Là aussi, votre convention collective peut avoir un rôle non négligeable à jouer. En effet, les conventions indiquent toujours des grilles de salaire minimum que les entreprises sont tenues de respecter. Si elles sont souvent liées au statut et au poste, elles peuvent aussi indiquer une condition d’ancienneté. En clair, après tant d’années dans la même entreprise, vous atteignez automatiquement un certain palier de rémunération.

Congés payés supplémentaires

L’ancienneté peut aussi vous donner droit à des congés payés supplémentaires. C’est notamment le cas dans la convention collective Syntec, qui n’offre pas de prime d’ancienneté, mais octroie des jours de congés additionnels : 1 jour en plus au bout de 5 ans, 2 au bout de 10 et un troisième à partir de la 15e année.

La prime pour médaille du travail

Si vous êtes salarié depuis au moins une vingtaine d’années, vous pouvez obtenir la médaille d’honneur du travail. Sachez que vous n’avez d’ailleurs pas besoin d’avoir été chez le même employeur toute votre carrière pour l’obtenir.

Il existe différentes médailles et différents échelons : médaille d’argent après 20 ans de travail, vermeil après 30 ans, grande médaille d’or après 40 ans. Et ces primes ne servent pas seulement à décorer votre armoire à trophées… Elles permettent aussi d’obtenir des primes ! Leur montant est généralement fixé par la convention collective ou un accord d’entreprise. Dans la convention des métiers de l’immobilier par exemple, le salarié perçoit une prime d’un mois de salaire brut pour l'obtention d'une médaille.

Des indemnités de licenciement plus élevées

On parle ici d’un avantage financier qui ne se matérialisera que lors d'un éventuel départ… mais qui est loin d’être négligeable. L’indemnité de licenciement est, en effet, calculée sur la base de votre ancienneté, à partir de votre salaire brut :

  • Un quart de mois de salaire par année de contrat pour les 10 premières années
  • Un tiers de mois de salaire par année de contrat au-delà de 10 ans

En fonction de votre salaire mensuel et de votre ancienneté, votre indemnité peut donc atteindre un montant plus ou moins important. Un avantage tout aussi capital dans le cadre d'une rupture conventionnelle, puisque l'indemnité conventionnelle accordée par votre employeur est toujours égale au minimum légal !

Préavis de départ plus long

Lorsque vous quittez votre entreprise, votre ancienneté influence également la durée de votre préavis de départ. Au-delà de six mois de présence, votre préavis est d’un mois. Après deux ans, votre préavis passe à deux mois.

Suivant les circonstances de la rupture de votre contrat et vos projets pour la suite (licenciement économique, démission pour un autre poste, etc.), les conséquences d’un long préavis vous seront plus ou moins favorables !

Comment calculer son ancienneté ?

Votre date d’ancienneté démarre dès votre prise de poste, lors de votre date d’entrée dans l’entreprise. Une information qui figure bien entendu sur votre contrat de travail, mais aussi sur chacune de vos fiches de paie.

Certaines absences sont décomptées de votre ancienneté. C’est notamment le cas du congé sabbatique, du congé sans solde ou de l’arrêt maladie pour maladie non professionnelle. Le congé maternité est quant à lui bien pris en compte dans le calcul de l’ancienneté.

Par ailleurs, si vous enchaînez sans interruption des contrats différents dans la même entreprise, votre ancienneté reste la même. Par exemple, après un stage de deux mois, vous enchainez sur un CDD de 1 an, puis vous signez un CDI dans la foulée. Au moment de la signature du CDI, votre ancienneté est de 1 an et 2 mois. En revanche, si vous signez votre CDI deux jours après la fin de votre CDD, vous perdez toute la durée de votre ancienneté !

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